La petite île est située à l’extrémité sud des Maldives. Écrin émeraude noyé dans l’immensité de l’océan, protégée des agressions extérieures par une barrière de corail, elle esquisse une vague idée du paradis. Sa forêt bienfaitrice à la flore accueillante apporte une fraîcheur bienvenue. Les cocotiers qui bardent la plage s’affaissent mollement, comme oppressés par le poids des noix de coco gonflées après une saison indulgente. Mûres à souhait, certaines se détachent pour rouler sur le sable. D’autres sont avalées par la mer, flottant au dessus de poissons engourdis par la chaleur.
Les rayons du soleil frappent. Les embruns s’évaporent. La vapeur monte, elle se condense dans la haute atmosphère sous forme de nuages cotonneux qui se décident à quitter leur lieu de naissance pour l’hémisphère nord. En chemin, ils rencontrent d’autres groupes de nuages, provenant de régions tout aussi idylliques : Madagascar, les Seychelles, l’île Maurice. Ils se côtoient, s’entrelacent, s’agglomèrent et décident de poursuivre leur aventure ensemble. Les vents se font plus frais, la température descend.
La petite troupe franchit le tropique du cancer, puis dévie vers de plus hautes latitudes. Le froid est mordant. Leurs habits blanchâtres se parent de teintes grisées. Des tensions émergent, surtout lorsque d’autres viennent encore grossir leurs rangs. La progression se fait plus pénible. Ils traversent la méditerranée, remontent le long de la vallée du Rhône. La température s’effondre. La situation est critique, l’humidité dont ils sont gorgés se condense en fines gouttelettes. Ils se compactent, deviennent noirs de fureur. Le vent est à présent violent, oppressant.
Et puis, soudain, au-dessus de la Bourgogne, c’est le point de rupture. Ils éclatent, déchainent leur colère. La pluie tombe à grosses gouttes, elle ne laisse aucune chance au monde d’en bas. Elle submerge les toitures et les gouttières, les rues dont elle inonde les systèmes d’évacuation, les rivières qu’elle fait déborder, et surtout les deux petites silhouettes qui avaient profité d’une brève éclaircie pour se promener au parc de la Colombière, et qui maintenant tentent de s’échapper maladroitement, presque bêtement, tant l’apocalypse se déchaîne autour d’elles.
— On est en train de se prendre la méga saucée !
Je me dépêche de rejoindre Ava sous l’arbre. Je suis trempé, je dégouline, je claque des dents. Les branches n’offrent qu’une protection sommaire.
— Faut qu’on rentre, ou on va mourir ici !
Je prends son visage dans les mains et je l’embrasse.
— Je t’aime, mon cœur. Je vais te sortir de là, je te le promets.
— T’en fais pas un peu trop ?
Je lui attrape la main. Nous nous engageons en courant sous le rideau de pluie. En rentrant, on se fera une tisane brûlante, puis on se cuisinera un bon pot-au-feu pour se réchauffer.
Normal, pour un mois d’août.
C’était plus le mois de juillet par chez moi…
J’aime bien la fin, c’est d’un romantique 🙂
Et encore, je n’ai pas dit que je lui avais soufflé mon haleine chargée du saucisson à l’ail de ce midi dans les narines 🙂
Si elle a mangé la même chose… 😉
Oh ben non, c’est bien connu, les filles ça ne mange que de la salade 🙂
Ah bon, ceux sont des escargots??
Faut croire que je suis pas une fille, je mange aussi des oignons! ^^
Tu viens de perdre à mes yeux toute ta féminité…
😉
😉 la féminité ne tient à pas grand chose alors pour toi
Pour moi les femmes sont comme des princesses : elles ne mangent que de la salade (d’ailleurs c’est uniquement pour accompagner l’homme à table parce qu’elles n’ont pas besoin de manger, vu qu’elles ne font pas caca), elles sentent toujours bons, elles n’ont jamais mauvaise haleine, elles se lèvent le matin déjà maquillée et déjà coiffée, elles ne transpirent pas, etc. etc.
J’ai pas raison ?
Ava est comme ça? lol
Bien sûr ! Pourquoi, t’es pas comme ça, toi ? 😉
Si si 😉 sauf que je ne mange pas que de la salade… ^^
Je me disais bien ! 🙂 Tu manges aussi des jeunes pousses de carottes, des germes de soja et d’autres trucs dans le genre, c’est ça 🙂
Mes amis les légumes 😉
Qu’est ce que je donnerais pour avoir ne serait-ce qu’une légère averse au mois d’Aout chez moi !
Et bien tu as de la chance, parce que chez nous, ça n’arrête pas de flotter… Et le pire, c’est que l’on a des restrictions d’eau… 🙁
Pluie , pluie , pluie . . . J’aime la pluie sous le toit noir de mon parapluie !
Excellente journée bourguignonne .
Il va encore flotter aujourd’hui… Je hais Dijon… 😉
Aujourd’hui , l’Auvergne sous le soleil !
Je te prête mon parapluie .
Excellente journée .
Ben finalement, tu vois, on a eu un grand soleil aujourd’hui (voir photo ci-contre). Donc je ne dirais plus jamais de mal de Dijon, oh ça non 🙂