Toi aussi, tu veux publier ton livre ? Tu cherches reconnaissance, amour, gloire, beauté, argent, cocaïne sur le capot des voitures, et les mêmes chapeaux qu’Amélie Nothomb ? Mais tu ne sais pas comment faire, tu es un peu perdu dans la terrible banquise de l’édition, où de vils vautours te guettent avec leurs doigts avides (si, si). Ne t’inquiète pas petit magicien, tel un Voldemort avec un visage qui ne ressemble pas à un mérou (pas frais), je saurai te guider sur les sentiers de la gloire et de la puissance littéraire.
De : Nicolas, Palais de l’Elysée
Cher compatriote,
Pour une raison indépendante de ma volonté, il y a de fortes chances que je me retrouve au chômage dans peu de temps
(et pourtant, j’ai travaillé très très dur). J’ai écrit un roman qui conte l’histoire d’un homme seul contre tous qui va devoir lutter pour réussir sa carrière professionnelle et arriver
au sommet. Tu crois que c’est un bon plan pour devenir riche ? Et toi, avec le succès de ton roman, je suppose que tu comptes ton or dans ton coffre-fort géant ?
Gros bisous,
Nicolas S.
Cher Nicolas,
Ah ! Si j’avais gagné un euro à chaque fois que l’on m’avait posé cette question, je l’aurais vraiment, mon coffre-fort Picsou. Alors non, ce n’est pas un bon plan pour s’acheter du caviar. Et non, je suis très loin de pouvoir faire bouillir la marmite grâce à mon « art ». Si j’arrivais à payer les croquettes du chat pendant un mois avec mes droits d’auteur, je danserais nu sous la pluie (mais c’est vrai qu’elle a des goûts de luxe, elle ne mange que du gourmet 3 étoiles avec des vrais morceaux de… euh.. enfin avec des vrais morceaux).
Un marché morose : ultra-saturé, des ventes moyennes minables, une culture qui tend vers l’homogénéité
Car figure-toi cher Nicolas que la situation du marché du livre en France est très loin d’être rose (ben oui, je viens de te le dire, elle est mo-rose), et particulièrement pour le nouvel auteur débarquant avec la fraîcheur et la naïveté de l’adolescent saturé d’hormones abordant la plus belle fille du lycée. Pour t’assommer avec quelques chiffres, chaque année, ce sont plus de 67 000 nouveaux titres qui paraissent dans les librairies (et uniquement les livres à compte d’éditeur, les comptes d’auteur et l’auto-édition sont encore plus nombreux, voir ici pour comprendre la distinction). Soit 184 nouveaux titres par jour. Il n’y a pas de place pour tout le monde.
Certains esprits chagrins dénoncent la cause de cette situation comme étant la démocratisation des procédés de fabrication des livres (dont l’impression numérique) qui ont permis aux petits éditeurs d’envahir les linéaires. Il y a surtout un mouvement général d’inflation chez l’ensemble des éditeurs, lui-même calqué sur un mouvement général de civilisation : vite imprimé, vite diffusé, vite lu, vite oublié.
Je ne cache donc pas que ta bouse digne d’une croûte de Pal Sarkozy ton œuvre devra lutter royalement pour se faire une place au soleil. Moi-même, ayant bénéficié d’une distribution assez performante, je suis resté en façade deux ou trois semaines avant d’être relégué par le turn-over des nouveautés dans les tréfonds des rayons où personne ne va jamais.
À cela s’ajoute le double effet kiss Cool : la capacité d’absorption du marché stagne depuis de nombreuses années (elle progresse en fait très légèrement, de 1 à 2% par an). Deux fois plus de titres qu’avant, mais autant de lecteurs !
Donc dilution des ventes. Donc plus grande difficulté à percer le marché.
Tu croyais que j’en avais fini ! Et bien non, il y a le troisième effet kiss Cool ! Je viens de te dire qu’il y avait un phénomène de dilution de ventes. Et bien, ce n’est pas tout à fait vrai, car les Werber, Lévy, Musso et consorts 😉 n’ont jamais autant vendu. Le mouvement est général, l’écart entre les grosses locomotives qui ravagent tout et les auteurs moins vendeurs ne cesse de se creuser. Tu devras donc te contenter des miettes qui ont tendance à se raréfier, et qui doivent pourtant nourrir toujours plus de pigeons. D’où la férocité des volatiles.
Bernard Lahire dans son livre La condition littéraire : la double vie des écrivains témoigne bien du phénomène. Il affirme en résumé que la plupart des écrivains vend moins de 3 000 exemplaires (plus de 30% en vendent seulement moins de 1 000).
Cher Nicolas, sais-tu que je squatte depuis presque quatre mois le TOP vente FNAC, que je suis régulièrement en rupture de stock, que j’ai fait partie des meilleures ventes de l’hiver, que mon éditeur chante mes louanges car j’ai réussi l’exploit de faire un best-seller pour mon premier roman ? Bref, que c’est le grand succès et le grand bonheur. Alors, combien d’exemplaires ai-je vendu à ton avis ? 500 000 ? 100 000 ? Un tout petit peu moins, 2 000 selon les dernières statistiques… Un succès qui montre bien l’étendue des dégâts…
Un art qui rapporte peu
Écrivain, c’est comme paysan. Il produit la matière première qui sert à nourrir grassement toute une chaîne alimentaire, mais il galère pour boucler ses fins de mois. En France, seuls 2 000 auteurs arrivent à subsister (plus ou moins) de leur plume. C’est peu.
Mais quelles sont les ressources d’un écrivain ? Principalement ce qu’on appelle le droit d’auteur, ou pour les néophytes, un pourcentage sur les ventes HT ou TTC (la nuance est importante). Il est en général de 8 à 10% pour les primo-romanciers et les auteurs, peut monter jusqu’à 15% pour Anna Gavalda, mais, tout comme les paysans écrasés par la politique européenne, il a tendance à se réduire et à toucher le fond du 6%. Par contre, bonne nouvelle ! Il augmente au-delà de seuils de vente jamais atteints (5 000 ou 10 000 exemplaires).
Faisons donc un petit calcul ensemble, mon cher Nicolas. Ne t’inquiète pas, ce ne sera pas très compliqué, juste une multiplication, et aussi une petite division. Prenons un auteur tout à fait au hasard dont les droits s’élèveraient à 10% TTC et qui a vendu 2 000 exemplaires de son formidable bouquin bourré d’humour et de fraîcheur, facturé 14,95 € TTC. Son revenu s’élèvera donc à environ 2990 €. Un peu moins avec ce que lui prendront les voleurs des impôts. Dis comme ça, ça paraît pas mal.
Mais sachant qu’un livre demande environ un an de travail, sans compter le temps passé à la promotion, en ratio salaire-horaire il vaut mieux aller bosser à l’usine. Et si notre cher écrivain a l’outrecuidance de vouloir s’assurer un salaire décent, disons un peu plus que le smic avec environ 1400 € net / mois, il lui faudra donc vendre… 11 237 livres (en réalité, c’est au moins 15 000). Et puis, tout cela si l’auteur touche effectivement ses droits. Il paraît qu’un tiers d’entre eux n’en voit jamais la couleur…
Voilà, voilà… Sachant que si le second livre de notre écrivain fait un four total, il n’aura plus de sous pour acheter du gourmet 3 étoiles à son chat l’année suivante, ce qui, au-delà de la précarité de son statut, rendrait le petit animal fortement colérique.
N’y a-t-il point d’autres rémunérations pour un auteur ? me demanderas-tu,
les yeux humides remplis d’espoir. Je te répondrai que oui, mais qu’il vaut mieux les oublier.
Prenons l’exemple de l’à-valoir, qui est une somme que te verse l’éditeur avant ou pendant l’écriture de ton livre, et qu’il déduit de tes futures ventes. L’avantage du système ? C’est que si ton livre fait un bide, l’éditeur ne peut pas te reprendre ton paquet de sous. Ton objectif en tant qu’écrivain est donc d’arnaquer au maximum ce radin d’éditeur pour lui soutirer un maximum de pognon. Malheureusement, il est malin, le bougre. Si tu arrives à lui escroquer 1 000 euros, c’est déjà énorme. Et si tu es un primo-romancier, il est même grossier d’aborder la question.
Je ne parlerai même pas des droits dérivés (traduction, droit poche, adaptation cinéma ou télé, produits dérivés etc.) car ils ne concernent qu’une frange infime des auteurs. Si tu en arrives là, tu auras déjà gagné suffisamment avec tes droits d’auteur pour te payer un séjour aux Maldives (emmène-moi, je t’en supplie).
Une vision galvaudée du métier d’écrivain
Au delà des arguments précédents, mon cher Nicolas, pose-toi également la question de savoir si c’est ce que tu veux vraiment. Je rencontre énormément de gens lors de mes dédicaces qui veulent surtout vivre le rêve faussé (par la télévision et le cinéma) de l’écrivain et qui souhaitent avant tout échapper à un quotidien parfois difficile.
Pour toi un écrivain c’est un gars avec une pipe et une veste en tweed qui s’exprime à la télévision avec des mots comme « indubitablement » « cocasse » ou « en dépit ». Ou alors, encore pire, c’est un branché urbain qui passe sa vie dans les bars au milieu de la jet-set parisienne, et qui tombe les filles par kilos entiers avec des mots comme « indubitablement » « cocasse » ou « en dépit ».
En réalité, le quotidien d’un écrivain, c’est de la recherche en bibliothèque ou sur le web, une bonne hygiène de vie pour ne pas sombrer face à la perte de repères qu’offre une activité professionnelle, de longues heures assis devant son PC, une grande solitude, des problèmes financiers à répétition, des sorties de temps en temps pour le festival « Saucisse et littérature » de Pouilly sur Marne à ramer pour vendre des bouquins… De même, autour de lui, ce ne sera souvent que mépris et jalousie « Moi aussi, je manie bien les mots, mais en mieux que toi » « Mais sinon, tu as quand même un VRAI métier à côté ? » « Pas trop dur, la glandouille ? ».
Tu trouves que le tableau brossé est un peu noir ? C’est vrai, mais il faut bien que je décourage les auteurs potentiels si je veux avoir plus de place pour moi. Mais tout de même, questionne-toi bien à ce niveau. Est-ce vraiment la vie que tu souhaites ? Es-tu prêt à en accepter le prix ?
Tu t’obstines ? Bon, quelques conseils pour mettre du beurre dans les épinards en cas de galère.
Tu as décidé, tu veux vraiment vivre de ton activité d’écrivain ? Et tu acceptes de ne pas devenir riche ? Sûr ? D’accord, d’accord, petit Nicolas, ne t’énerve pas, voici quelques conseils :
–> Si tu ne vends pas beaucoup, produit beaucoup ! Et oui, certains écrivains arrivent à manger en produisant trois à quatre livres par an. Même vendus en moyenne à 2 000 exemplaires, cela peut presque assurer un revenu de base. Attention toutefois, cette méthode est de moins en moins viable, à cause du phénomène de dilution dont je te parlais précédemment.
–> Exercer une activité connexe à l’écriture : critique, pigiste, nègre littéraire (enfin on dit écrivain fantôme, à présent, je crois), etc. Les qualités de ta plume peuvent te faire décrocher quelques petites chroniques qui peuvent t’aider à acheter des kebabs et parfois même, un menu maxi best-of.
–> Quémander des sousous. Le RMI (enfin, maintenant RSA) peut être un complément de revenu fort appréciable. Très mal perçu par la population et l’entourage. Il y a également des bourses à l’écriture proposées par certains conseils régionaux, par le CNL ou des fondations privées (fondation Hachette, mais les inscriptions sont closes en ce moment).
–> Vendre ton corps. Mais non, pas comme ça. Plutôt les manifestations dans les collèges / lycées, les salons, les médiathèques, les ateliers d’écriture ou autres peuvent compléter tout cela. Ne fonctionne que si l’on est a minima reconnu dans la profession.
Je sens déjà que tu vas te tourner vers moi en me demandant quel a été mon choix. Non, ce n’est pas un secret
d’État. Le voilà, ne me juge pas : tant que je ne gagne pas suffisamment d’argent avec l’écriture pour être à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ma vie, hors de question de m’y consacrer à plein temps. Pourquoi ? Parce que je ne souhaite pas sacrifier ma carrière professionnelle et à servir des frites jusqu’à la retraite en cas de soucis, que je ne veux pas vivre un rêve d’écrivain au rabais, et surtout, parce que j’aime la sécurité et que celle-ci me permet de rester libre dans mes écrits. Je m’en fous que ça se vende ou pas, tant que je me marre.
En conclusion, cher Nicolas, le dernier conseil que je donne à tout écrivain désireux de devenir riche :
fais plutôt du porno amateur, ça rapporte plus. Ou alors, si tu comptes sur l’écriture pour changer de vie, je te conseille plutôt de tout plaquer et de t’engager dans l’armée / faire de l’humanitaire / devenir pêcheur de mérou dans les Caraïbes. Oui, je sais, il n’y a pas de mérous aux Caraïbes, c’était juste pour faire un rappel à mon introduction, on appelle ça une
épanadiplose narrative, ignare.
Gros bisous,
J. Heska
Ps : J’ai moi-même quelques petits soucis de scandales sexuels (rien de bien méchant, un ou deux léchouillages de pieds à droite à gauche, comme Georges). Est-ce que tu peux faire quelque-chose pour moi ?
Je serais bien curieux d’avoir l’avis des écrivains / apprentis écrivains sur cet article !
Une prime pour les lecteurs ?
Excellente soirée .
Dur dur d’être écrivain alors!
Léchouillage de pied?? 🙂
Que celui qui n’a jamais lechouillé un pied ou deux me jette la première pierre 😉
C’est dangereux le léchouillage de pied… hi
Si c’est Nicolas qui fait un livre, il a quand même pas mal de chance de bien le vzendre, non ?
@ Aurélie : ça dépend avec qui on pratique (mais je m’égare 😉 )
@ Anne : tout dépend de quel Nicolas tu parles, parce que dans ce cas, je ne vois que la question innocente d’un inconnu (son visage est d’ailleurs méconnaissable) qui n’a probablement jamais rien
publié et qui n’a aucun contact dans le milieu de l’édition 😉
😉 ne dit-on pas prendre son pied… bon pied bon oeil, faire le pied de grue,… là c’est moi qui m’égare, mais bon faut pas tout prendre au pied de la lettre! 😉
Excellent, mon petit ! Tes chroniques sont si géniales que tu pourrais presque en faire un livre ! 😉
@ Aurélie : C’est parce que je fais des pieds et des mains pour faire de bonnes nouvelles, et j’essaie de prendre mon pied en le faisant 😉
@ Jérôme : j’ai pas mal de concurrence à ce niveau 😉
Rester libre dans ses écrits et bien se marrer !
Finalement , c’est ça la littérature sans le saucisson .
Excellente soirée .
Tu veux dire sans le gras du saucisson ? 😉
Et le chat n’a qu’à manger des souris !
Bonne nuit.
J’en déduis que l’auteur doit manger son lecteur 😉
« Consort » a eu du succès en son temps 😛
Dis donc les a valoir sont rikikis chez les romanciers :S
T’es sûr que t’as vendu « que » 2000 en étant ré imprimé et tout ???
Bon c’est pas tout ça mais le 2e roman il arrive ou quoi, feignasse ! ? 😀
Les chiffres ne sont jamais très fiables, mais c’était ça il y a un mois ou deux, avec prise en compte des retours des libraires 😉 Et j’avance petit à petit sur le second 😉 Mais j’attends le tien avec impatience 😉
je crois que tu dis à peu près tout et même l’essentiel dans ton article.
pareil, j’ai rencontré un nombre incalculable de gens me disant vouloir devenir écrivain ou ayant une idée de livre ou voulant le faire (mais bon, ils ont pas le temps hein, sinon ils l’auraient
fait mais eux ils travaillent, c’est pas comme toi l’auteur qui passe sa vie à glander derrière son ordi… tout ça quoi…)
pour les à-valoir, je ne suis par contre pas tout à fait d’accord. si pour une petite maison d’éditions ça se comprend, pour une grande, ne pas proposer d’à valoir me paraît indécent de leur part
et naïf de la part de l’auteur de ne pas en demander.
ne dit-on pas : tout travail mérite salaire ?
à part ça, oui vendre son corps ou plutôt sa tête dans les écoles, manifestations, salons, conférences (ce qui rapporte le plus mais ce qui est le plus difficile à trouver) est sûrement ce qui
permettra de faire monter le montant du salaire annuel.
à condition d’être commercial ! ce qui n’est par exemple pas du tout (mais alors pas du tout) mon cas 😉
Je pense que l’on partage en fait le même point de vue pour les à-valoir : il est effectivement normal que l’auteur soit un minimum rémunéré pour tout le boulot qu’il a fait.
Quand je disais qu’il était « grossier » pour un auteur d’aborder la question, c’était pour dire ironiquement que l’éditeur est généralement choqué que l’on ose aborder la question, alors qu’il nous fait l’immense honneur de publier notre bouse minable 😉
Moi, j’ai vraiment essayé de faire le commercial à un moment, mais bon, ce n’est pas trop mon truc non plus, surtout que les résultats sont d’être à la hauteur de mon investissement… 😉
Aaaaaaaaaah , le 2e roman !!!! wéééééééé ! :))
Le mien, ben tu va rire hahaha, il est reporté aussi, c’est plus nov :(((
c’est vrai ???? Il paraît quand, alors ???
bouuuuuuuuh, …. mars 2012 disent-ils..
On m’a demandé de bien vouloir rajouter 8 pages de bonus en outre ! quand tout était bouclé fini validé prêt a imprimer 😀
Je ne vais pas te plaindre, parce que huit pas de bonus en plus… YOUHOU 😉 mais bon, c’est vrai que c’est frustrant, je comprends 😉
Bonjour l’ami !
J’ai trouvé ton article excellent, et bien que je ne sois pas écrivain j’ai pensé que ça ressemblait pas mal à l’idée que je me faisais du métier (enfin à part pour nos amis Lévy, Musso, Werber et
consort donc…).
J’avoue qu’écrire un livre est un rêve que j’ai depuis mon adolescence, mais je ne me cacherai pas sous l’excuse du « j’ai pas le temps », je suis juste assez dispersée et je n’ai jamais réussi à
achever mes histoires (et je doute avoir du talent, même si j’avoue adorer caser le mot « cocasse »).
Manque de maturité surement.
Bref je pense que l’option que tu as choisi reste la meilleure, d’autant plus que ça ne nous prive pas d’articles très intéressants (et drôles) et je n’en doute pas, d’un bon livre…
J’attends toujours la sortie numérique pour le lire du Japon !
Bonne continuation à toi.
C’est vrai que finir une histoire et ne pas être tenté d’enchaîner sur une autre est le plus compliqué : ça demande beaucoup de travail et de concentration. Mais c’est comme le reste, ça s’apprend 🙂 (et je ne crois pas que cela viene d’un manque de maturité 😉 )
Et le livre est enfin sorti au format numérique (finalement 😉 ), il n’y a qu’à aller ici : http://livre.fnac.com/a3254672/J-Heska-Pourquoi-les-gentils-ne-se-feront-plus-avoir (format e-pub ou PDF 😉 )