Suite au final de la saison 2 de l’excellente (mais annulée) série Stargate Universe, qui a laissé une certaine frustration, voici donc la petite histoire qui conclut la série ! Bienvenue dans la saison 3 🙂
Un militaire, grand, noir, à la mine patibulaire me saute dessus et me plaque contre une cloison. Comme si le fait d’être statufié l’instant d’avant n’avait pas eu d’influence sur son métabolisme. Un tuyau me rentre dans la colonne vertébrale, j’ai l’impression qu’elle va se briser comme du verre. Les mains serrent ma gorge au point de me faire perdre conscience.
— Qui es-tu ? grogne-t-il. Que fais-tu là ?
— J. Heska… arrivé-je péniblement à articuler. Intermarché de Dijon… Petits pois. Et pouf, ici.
Un voile tombe devant mes yeux, ma respiration se fait plus saccadée, une brume envahit mon esprit.
— Sergent Greer, lâchez-le, décrète soudain une voix sur le côté.
— Lieutenant Scott, répond mon agresseur. Sauf votre respect, ce type n’a rien à faire ici.
— Vous avez entendu le lieutenant, lance un troisième homme à la voix grave, encore ensuquée par la stase. Obéissez.
— À vos ordres, colonel.
L’étreinte se relâche, mes jambes s’affaissent, je m’affale au sol pour retrouver mon souffle. Le colonel, un homme trapu, charismatique, habillé d’un uniforme noir élimé avec un écusson portant le nom de « YOUNG » scotché sur la poitrine, se penche vers moi.
— Expliquez-vous.
Autour de nous, une certaine agitation règne. L’équipage de cet étrange sous-marin émerge des caissons et s’organise. Des soldats récupèrent leurs armes et s’éloignent en petits groupes pour aller arpenter
les couloirs. Ceux qui restent, visiblement des civils, débattent de choses et d’autres : deux personnes un peu grassouillettes demandent à leur supérieur, tout fin, s’ils peuvent jeter un œil aux systèmes auxiliaires ; une femme aux traits asiatiques rassure une passagère non-voyante et lui indique que dès que les militaires se seront assurés de la sécurité des lieux, ils pourront contacter la Terre et surtout, prendre une bonne douche ; une femme aux longs cheveux blonds prodigue des soins à un homme atteint de vomissements.
— Je viens de Dijon, dis-je en reprenant mes esprits. Une charmante ville moyenne de Bourgogne, située entre le bassin parisien et le bassin rhodanien, à 310 kilomètres au sud-est de Paris…
— Comment avez-vous activé le neuvième chevron ? demande le jeune lieutenant.
— Qu’est-ce que vous avez tous, avec ce truc ? dis-je en me tenant le crâne, face à la migraine qui pointe. Je faisais mes courses de la semaine quand je me suis retrouvé dans la salle de la
statue.
Devant leur mine incrédule, je mime le grand cercle de métal. Le colonel fait une grimace. Il lance un regard à ses subalternes.
— Vous en pensez quoi ?
— Il est pas net, réplique le sergent, en pointant son arme sur ma poitrine.
— Calmez-vous, Greer.
— Il ment, intervient l’homme tout fin, qui nous écoutait tout en manipulant une série de boutons.
Cet individu à la démarche assurée, aux cheveux longs et gras, au nez découpé à la serpe et à l’air hautain obtient toute l’attention qu’il souhaite.
— Docteur Rush… constate le colonel. Bien dormi ?
— On ne peut mieux, répond l’intéressé en jouant des coudes pour se faire une place. Nous avions à peine assez d’énergie pour maintenir les réacteurs et les systèmes de survie. La porte n’a pas pu s’activer. Qui il soit, il est arrivé d’une autre manière.
— C’est ce que je vous dis depuis le début.
— Oui, oui, comme par magie. Pouf. On a compris.
Il se penche pour me pincer. J’étouffe un cri de douleur.
— Il est réel, ce n’est pas une émanation du Destinée. Et personne n’a l’air de manquer à l’appel, il n’a donc pas utilisé les pierres de communication. Je pencherai pour les aliens bleus, ou l’alliance luxienne.
— Je n’ai pas beaucoup d’argent sur mon compte.
Devant leurs regards éberlués, je précise :
— Comment pourrais-je appartenir à un groupe de luxe ?
— L’alliance aurait-elle pu aborder le vaisseau en VCL ? demande Scott en soupirant face à la stupidité de ma réflexion. Elle n’est pas du genre à envoyer des gringalets… tout seul.
— Moi, je pense qu’on devrait le balancer dans le sas.
Je ne sais pas ce que Greer désigne par le sas, mais cela ne doit pas être trop agréable. Je me décide à jouer mon seul atout.
— J’ai un message pour Eli.
Aussitôt, le colonel interroge Rush du regard.
— J’y vais !
Une jeune femme, qui suivait la conversation de loin, les larmes aux yeux, se précipite sur les talons de Rush qui s’enfonce dans l’obscurité de la salle.
— Vous connaissez Eli ? demande Scott, suspicieux.
— Je… non… je crois…
— Le caisson est vide ! crie Rush. Eli n’est pas là !
Greer me saisit par le col et me replaque contre la cloison. Mes pieds touchent à peine le sol.
— Qu’est-ce que tu as fait de lui ?
— Rien du tout ! J’avais un message pour lui. De la part d’une fille, Ginn. Une petite rousse. Elle m’a accueilli !
— Nous avons un problème, dit Rush après avoir manipulé des manettes à côté des caissons. Selon le navigateur du Destiné, nous sommes tombés à court d’énergie.
— Expliquez-vous, Rush, s’impatiente Young. Nous allons essuyer une nouvelle attaque des drones ?
— Non, non, nous avons bien quitté la galaxie sous état de siège, mais les réacteurs se sont éteints au milieu de l’espace intergalactique. Nous avons dérivé. Nous sommes ailleurs, dans une galaxie balisée par des portes des étoiles, mais non prévue dans le plan de vol du Destiné.
— Depuis combien de temps sommes-nous en hibernation ?
Nouveau pianotement frénétique.
— Ça ne va pas vous plaire…
— Dites toujours.
— Colonel Young, je vous annonce que cela fait exactement 735 années terrestres que nous sommes perdus dans l’espace.
Sous le coup de l’émotion, Greer me relâche. Mes pieds touchent terre. Je me carapate dans un recoin.
Je suis tombé dans une maison de fous.
Zut, déjà la fin de l’épisode deux ! Quel suspense ! Comment notre joyeux écrivain va-t-il s’en sortir ? Vous le saurez, en lisant la suite de cette super aventure ici :
Ouf ! Je ne vais jamais dans les supermarchés.
Excellente journée .
Et comment fais-tu pour assurer ta subsistance, tu chasses dans les bois ? 😉 Parce que tu risques la même chose chez le boucher, chez le primeur, au marché, etc. 😉
Un stargate sans Tilk ça perd on intérêt! ^^
C est de la merde enculez vous sa ferra 1 nouvel porte a explorer