Un monde idéal où il ne faut pas être trop généreux avec le Père Noël

 

 

Le père Noël amène ses cadeauxL’homme en rouge déposa les cadeaux au pied du sapin et lança un regard gourmand à l’assiette débordant de biscuits. Il l’avala goulûment. Il but également le bol de lait et le petit verre de liqueur de poire, il ne fallait pas laisser ces bons produits locaux se perdre inutilement.

Il remonta sur son traîneau, puis continua sa tournée. Le bonheur de millions d’enfants n’attendait pas.

En Alsace, ce fut une avalanche de Kouglofs, de tartes au fromage blanc, de pains d’épices avec de la confiture d’églantines, arrosés de lait et de bière. En Bourgogne, une myriade de tuiles aux amandes, de beignets à la gelée de groseilles, de flans aux pommes, avec du Kir et du vin rouge piquant. En Provence, un déluge de gâteaux parfumés au miel et à la lavande, de nougats, de pâtes de coing, de calissons, et de brioches à la fleur d’oranger et aux fruits confits, noyés par le pastis et le Côte de Provence. Dans le sud-ouest, des pruneaux au Sauternes, des cannelés aux doux arômes de rhum et de vanille, des gâteaux basques à la crème pâtissière, avec de grandes lampées d’armagnac. Et enfin, en Bretagne, des gâteaux au beurre, du far Breton, des crêpes, des galettes avec de la confiture de fraises, sous un torrent d’hydromel et de cervoise.

Le Père Noël, complètement ivre, défit un cran à sa ceinture. Il avait pris au moins cinq tailles, son estomac menaçait d’éclater. Il rejoignit la cheminée, faillit renverser le sapin. Il grimpa difficilement sur le toit, glissa cinq fois dans la neige, insulta son fidèle renne Rodolphe au nez rouge et jeta sur lui une canette de bière en rotant. Puis, il s’installa sur le traîneau et grogna l’ordre de décollage.

Plus que 160 pays. La nuit allait être longue.

 

 

Dans un monde idéal…      

 

 

 

 

Joyeux Noël les amis, je vous laisse avec ce magnifique clip ! 

   


11 réflexions au sujet de « Un monde idéal où il ne faut pas être trop généreux avec le Père Noël »

  1. tu te rends compte que ma mère nous faisait faire un gâteau pour le Père-Noël, gâteau qui disparaissait comme par magie la nuit !
    Lorsque j’annonçai fière et droite comme un i du haut de mes 6 ans que je ne croyais plus à l’homme en rouge, j’en profitai pour demander ce que devenait le gâteau…
    En fait c’était la chienne qui se régalait…. Bah oui, c’est Noël pour tout le monde !

  2. Mes parents sortaient quand même du réveillon préparé par mère-grand qui comme toute mère-grand qui se respecte a peur que tu meurs de faim…. et ils remettaient ça le lendemain !
    donc la chienne héritait du gâteau ^^ (mais elle nous en laissait quand même un bout ! l’est gentille…)

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