Un monde idéal où l’énergie nucléaire reste une priorité

 

centrale-nucleaire.jpgDavid ne comprit son erreur que lorsqu’il vit son compteur Geiger virer au rouge. Il écrasa la pédale de frein, fit demi-tour immédiatement, et se gara dans une zone où l’aiguille n’affichait que 500 petits Röntgen (mortel en trois heures, il avait du temps devant lui). Il enfila sa combinaison anti-radiations et déploya sa carte sur le capot en tentant de se repérer avec le paysage.

Les troncs grillés par les rayons gamma laissaient apparaître des collines décharnées qu’il arriva à identifier. Le silence, inquiétant, régnait. Des cadavres d’insectes ou d’oiseaux trop téméraires grouillaient sur le goudron défoncé.

Il grimaça en constatant qu’il avait dévié de plus d’une dizaine de kilomètres, vers l’ancienne ville de Lyon et sa centrale du Bugey qui avait explosé accidentellement quinze ans auparavant. Il recalcula sa trajectoire, évitant les zones rouges indiquées sur la carte, toujours plus nombreuses au fil des ans à cause de la dispersion des radiations dans le milieu naturel, et se réinstalla au volant.

Le trajet Paris / Marseille diminuait son espérance de vie de deux ans, mais il fallait bien s’y rendre de temps à autre pour superviser la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Beaucoup plus fiables, celles-là. Promis.

 

Dans un monde idéal…

 

 

 

5 réflexions au sujet de « Un monde idéal où l’énergie nucléaire reste une priorité »

  1. @ Emmanuel : Aux frontières de la Bourgogne, épargnant ainsi notre belle et grande Région du reste des infidèles français 😉
    @ Aurélie : Quand on voit ce qu’il se passe dans la réalité, on se dit que ça doit être bourré d’Homer Simpson dans ces centrales 😉

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