2085, mission de sauvetage du transporteur Lazarus
Orbite de Jupiter
Les claquements de bottes du détachement militaire résonnaient dans le couloir axial du cargo. Désert. Alors qu’il aurait dû fourmiller de l’activité des soldats, des ingénieurs, et des pilotes en provenance de Sagittarius. Cinq mille employés d’élite de ZB volatilisées, sans aucune explication. La crème de la crème. Des combattants coriaces et intrépides.
John serra les mains sur la crosse de son fusil à impulsions. Ses senseurs restaient désespérément muets. Pour sa première mission, la tension était maximale.
— Capitaine Laclarc, lança le lieutenant Tian à la radio. Nous pénétrons les dortoirs. Aucune présence sur la passerelle.
— Bordel, répliqua une voix nerveuse. Trouvez-les-moi. Vite.
Sans répondre, Tian fit signe à son équipe, puis ouvrit la porte d’un coup de pied. L’obscurité totale. L’IA activa immédiatement la vision nocturne. John pointa son arme. Une ombre se détacha. Soudain, une créature à huit pattes haute de cinquante centimètres surgit du plafond et lui sauta dessus. Il tomba en arrière en hurlant tandis que les hommes se précipitaient pour l’aider. Le monstre battit en retraite puis s’échappa dans le conduit d’aération.
— Merde, c’était quoi ça ? s’écria le caporal.
— Elle a déchiré mon armure ! cria John en se relevant. Je suis infecté !
Il sentait déjà une vague électrique envahir sa colonne vertébrale.
— Je vais muter ! vociféra-t-il. En araignée géante destructrice baveuse et maléfique qui vous dévorera un à un et qui pondra des oeufs dans vos corps ! Ou en zombi assoiffé de sang. Tuez-moi immédiatement ! Avant que je ne provoque la chute de l’espèce humaine !
Tian souffla.
— Ça ne marche pas comme ça, les mutations génétiques. Aucun alien ne percera ta cage thoracique. Seule l’infection te guette. Une piqûre d’antibiotiques à large spectre devrait t’empêcher de… muter. Mais si tu souhaites que je t’abatte, je suis tout à fait disposé à le faire…
John grimaça. Les soldats se mirent à rire. Tian donna de nouveaux ordres, signala la présence d’une créature inconnue et décida de poursuivre l’inspection des dortoirs. Mais surtout, il implora pour que la prochaine fois, on ne lui envoie pas un de ces jeunes gavés de mauvaise science-fiction.
Dans un monde idéal…
les antibiotiques c’est pas automatiques ^^
Rho ! Tu travailles au ministère de la santé ? 😉
Des jeunes gavés de mauvaise science-fiction ?
Excellente journée dans l’univers mystérieux !
C’est un fléau méconnu… Mais qui risque d’exploser dans quelques années 😉