Un monde idéal où la mort subite peut survenir à chaque instant

 

Métro

 

Paris transport en commun rempli— Excusez-moi, mademoiselle. J’étais là, assis, et je vous trouvais très jolie, alors je me demandais si…

Soudain, un homme tomba inanimé au milieu de la rame bondée.

— … si vous accepteriez de boire un verre ?

— C’est que… J’ai un copain.

— Et alors ?

— Euh… Bon, OK, demain je serais peut-être comme l’autre, ramassée par la police mortuaire.

 

 

Boulot

 

Bob jeta une pile de classeurs bien garnis sur le bureau de John.

— Il faut que tu t’occupes du dossier Rubillad…

— Et Roger ?

— Police mortuaire. Il y a deux heures, sur son clavier. J’aurais attendu la collecte de ce soir, mais avec cette chaleur, il commençait à sentir…

— Pfff. C’est toujours sur moi que ça tombe.

 

 

Dodo

 

— On va au NinKasi ce soir ?

Linda leva les yeux au ciel.

— Encore… C’est la troisième fois. Je suis claquée. Je crois que je vais essayer de me reposer, de… dormir. Même si c’est la police mortuaire qui me récupère au réveil. 

 

 

Dans un monde idéal…

 

 
 
 

4 réflexions au sujet de « Un monde idéal où la mort subite peut survenir à chaque instant »

  1. NOn, en effet… A quoi bon se casser le cul a essayer de progresser dans son taff, dans la hiérarchie… A quoi bon « travailler plus pour gagner plus », si on n’est même pas sûr de pouvoir en profiter ? De là, on ne bâtirait rien de durable…

    Maintenant, dans notre civilisation actuelle, ca pourrait arriver par le fait d’une maladie, d’un virus… Grippe A ? :]

    • Oui, c’est clair ! Au début ma nouvelle n’était pas du tout comme ça, puisque ça se passait dans une sorte de monde parallèle où la civilisation avait évolué par rapport à ce principe (recherche du plaisir immédiat, on ne se projette pas, etc.). Et puis, je me suis rendu compte finalement que la civilisation n’aurait jamais se constituer selon ce principe. Alors je me suis contenté de le transposer dans notre monde.

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