Un monde idéal où le destin de l’humanité repose entre les seins… mains de Nabilla

 

Nabilla vulgaireXan tendit ses quatre bras. L’IA pixellisa dans l’amphithéâtre les principaux points de son argumentaire. Devant lui, l’assemblée de sages des milles mondes confédérés semblait dubitative.

— Voilà pourquoi cet écosystème doit être conservé, conclut-il en s’inclinant dans sa robe pourpre.

Les anciens soupirèrent, leurs grands yeux noirs arborèrent des teintes irisées.

— Nous sommes sensibles à vos arguments, commença le président de la commission, mais la seule chose qui pourrait nous faire renoncer à la terraformation est l’existence d’espèces intelligentes.

— Il y a des espèces intelligentes.

— Qui nous ont toutes donné leur accord, intervint un des membres de l’assemblée en brandissant une feuille numérique. Un contrat signé conjointement par les races « Dauphins », « Éléphants », « Chimpanzés », « Fourmis », « Chats » et « Chiens » acceptant de céder leur monde sous réserve d’obtenir une nouvelle planète habitable et d’être débarrassées de l’espèce parasite « Humains ».

— Justement, c’est là toute notre erreur ! Les humains ont une forme d’intelligence, je peux le prouver.

— Les études n’ont pas été concluantes.

— Ils ont une technologie.

— Ce n’est pas suffisant, Xan. La maîtrise de bases rudimentaires et la capacité à s’organiser socialement n’est pas une preuve. Une espèce intelligente ne détruit pas l’écosystème dans laquelle elle s’insère, une espèce intelligente ne tue pas par plaisir ou pour amasser des richesses.

— Mais… les humains font preuve de capacités artistiques exemplaires !

— Montre-nous, lâcha le président en se renfonçant dans son siège. Autrement que par tes photos de huttes délabrées et par ces dessins grotesques réalisés avec leurs excréments.

Xan sentit ses branchies labiales s’affaisser. Il était pris au dépourvu.

— Et bien, nous pouvons tenter de nous connecter à leurs émissions électromagnétiques. Il y en a beaucoup. Ce qu’ils appellent télévision.

C’était une bonne idée, avec un peu de chance, il tomberait sur la retransmission d’une symphonie ou d’un ballet. L’IA se connecta au satellite d’observation en périphérie de la petite planète bleue et afficha l’image d’une femme grotesque.

« Allo, non mais allo, quoi. T’es une fille et tu n’as pas de shampooing ? ». « Mon téléphone, c’est comme mon string, je l’ai toujours un sur moi ». « Ce que je regarde en premier chez un mec, c’est le physique et le compte en banque. »

Xan grimaça.

— Cessons là cette mascarade, intervint un sage. Je crois que nous sommes tous d’accord. Xan, ta motion est rejetée, la planète sera terraformée d’ici une quinzaine de jours, lorsque l’évacuation des VRAIES espèces intelligentes aura eu lieu.

 

Dans un monde idéal…

 

11 réflexions au sujet de « Un monde idéal où le destin de l’humanité repose entre les seins… mains de Nabilla »

    • J’imagine :
       » C’est mon choix : Mon compagnon ne fourre plus ses tentacules dans mon orifice tubulaire suite à mon accident de navette spatiale qui m’a fait perdre mon appendice labiale. Comment surmonter cela ? « 

  1. *entre sur la pointe des pieds*
    Qu’est-ce que je vois ? Sur ce blog normalement si chatoyant ?
    Mais.. Mais ce serait… non, ce n’est pas possible…
    Nabilla -_-‘

    Elle est PARTOUT ! ça fait peur T.T

    *repart sur la pointe des pieds après avoir passé un coucou ^^*

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