Fanny s’abattit sur le lit en maugréant. Sa meilleure amie, Léa, dialoguait par tchat sur Facebook sans prendre garde à son humeur maussade.
— Pourquoi il m’a largué… geignit-elle pour attirer un peu plus l’attention.
Léa souffla.
— Laisse, c’est un bâtard.
— J’faisais tout ce qu’il voulait, reprit-elle, sauf que je n’aime pas être enfermée, je suis claustropho…
— Tu me prends la tête ! râla Léa en faisant pivoter sa chaise. T’es habillée comme une bonne sœur, hein, tu fais rien de ce que les mecs attendent, et tu te plains tout le temps. Tu m’étonnes que tu te fasses larguer. Ils veulent des vraies femmes.
Elle désigna avec dédain l’accoutrement de son amie : sa minijupe qui laissait à peine apercevoir sa petite culotte, ses bottines en cuir simple, son débardeur rouge vif qui ne montrait que le haut de ses seins.
— J’ai tout fait pour le garder, lâcha Fanny en éclatant en sanglots. Je l’ai sucé derrière les vestiaires. Éjaculation faciale, sodomie sauvage, étranglement érotique, douche dorée, double pénétration avec son pote Greg. Il m’a tout mis dans tous les trous. J’ai juste refusé la tournante dans la cave avec ses potes.
— C’est bon, hein. On est plus dans les années 2010, faut se lâcher. On l’a toute fait.
— Ch’ai pas. Y a un truc qui me gêne. Le respect, j’crois.
— Tu parles comme ta daronne. Elle t’a bourré le crâne avec sa morale à la con. On a treize ans, on n’est plus des gamines.
— Je fais ce que je veux.
— Ben te plains pas si t’as pas de mec, souffla Léa en retournant à son ordinateur.
Son amie n’y comprenait rien. De toute manière, venant d’une fille qui s’était fait dépuceler à 11 ans, il ne fallait pas s’attendre à grand-chose…
Dans un monde idéal…
Ah ! Les filles . . .
Excellente journée .
Quel sexisme ! 😉
Félicitation J ! La fin a presque réussi à me choqué !
Encore un peu d’effort et j’y arriverai, alors 😉