Un monde idéal où le tourisme temporel se démocratise

 

esclaves enchaînés

Marion tourna les pages du catalogue en affichant une moue boudeuse.

— Et tiens, là, regarde, l’Amérique des années 20 ? s’éclaira-t-elle en pointant une vieille photographie de Charlie Chaplin. Ça pourrait être sympa.

— Tu te moques de moi ?

— Mouais, d’accord. Je suppose que l’on doit aussi laisser tomber aussi l’excursion d’une semaine en Allemagne nazie…

Cédric lui lança un regard noir.

— Grèce antique ?

— Impossible.

— Empire napoléonien ?

— Pas conseillé.

— Caraïbes, renaissance ?

— Si tu aimes visiter les champs de cannes à sucre…  

— Tu fais chier, aussi !

— Parce que c’est de ma faute ?

— Ben oui, quand même ! Si t’étais pas noir, on pourrait aller faire autre chose que Afrique, Afrique, Afrique à travers les temps. C’est chiant.  

— Belle métaphore pour souligner la ségrégation perpétuelle dont mon peuple a toujours été la vict…

— Allez, c’est bon, n’en rajoute pas, se résigna-t-elle en allant à la fin du catalogue. Bon, Egypte antique, ça te va ? Là, au moins, t’es toléré…

 

Dans un monde idéal…  

 

 

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