Un monde idéal où on a le temps

 

Trou de vers voyage temporelHome sweet home. Enfin. Je jette un dernier coup d’œil à mon chronographe, dont le cadran affiche bien la date du 7 décembre 2012. 17h15. J’ai vérifié tout de même auprès de deux passants croisés dans la rue puis sur le journal acheté au kiosque de la rue Baratant. Le déphasage temporel est de plus en plus difficile à supporter.

J’enfonce la clé dans la serrure. J’ai quitté ma famille voilà plus de trois jours. Pour eux, je suis simplement partie ce matin à neuf heures. Pour moi, soixante-quinze heures durant lesquelles j’ai travaillé non-stop : traqué un groupe  terroriste qui voulait miner le sous-sol de Manhattan  avant même l’arrivée des premiers colons en 1624, poursuivi deux humanistes qui voulaient assassiner Adolf Hitler, démantelé deux actions historiques visant à restaurer l’Empire romain à empêcher la colonisation de l’Afrique. Pas de vagues dans l’Histoire, même la plus sombre. Telle est la devise de l’Agence.

J’ouvre la porte et je pénètre dans le vestibule. Dévorée par la fatigue, cassée par le stress, l’estomac dans les talons, le bras encore endolori par le coup de clef à molette d’un des activistes. Mon mari lève les yeux de son ordinateur et me lance un regard amusé.

— Hé ben, à peine 5 heures et tu es déjà à la maison ? Une vraie petite fonctionnaire de sécurité temporelle, va falloir que tu prennes un RTT pour te reposer.

Je lève les yeux au ciel. Allez expliquer les rouages du temps à son entourage… Telle est la malédiction des employés de l’Agence.

 

Dans un monde idéal…

 

 

Note : N’oubliez pas les amis, ce soir séance de dédicaces au Virgin Grands Boulevards à Paris à partir de 18 heures avec plein d’autres auteurs ! Plus d’infos ici : http://www.facebook.com/events/310179232429478/

 

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