Un monde idéal où on sait s’amuser

 

D-day

Les viscères de ses camarades grêlèrent sur son casque avec des tonnes de sable. L’obus les avait vaporisés. John releva la tête, il n’était pas blessé. À ses côtés, le caporal, les intestins à l’air, se tordait de douleur. Le lieutenant hurla.

— Lève-toi, connard ! Et avance si tu veux pas crever !

Les mitrailleuses crachaient leurs projectiles sans discontinuer. Les bombes sifflaient. John se recroquevilla dans un trou. Les odeurs de fumée et de corps brûlés envahissaient ses narines.

Il plaqua ses jambes contre son torse, puis se mit à pleurer. Il voulait rentrer chez lui.

 

— Merde !  

John leva les yeux. Travis se servait un verre de coca dans le canapé.

— Toi aussi tu es déconnecté ? râla-t-il en replaçant son casque d’immersion sensitive. Je me suis fait shooter par une rafale de mitrailleuse. Bon, allez, la Red Team ne doit pas gagner.

Il pointa sa main virtuelle sur l’onglet « nouvelle partie ». John faillit vomir. Il ne voulait plus y retourner.

 

 

Dans un monde idéal…

 

 

 

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