La salle de cinéma résonna au son des applaudissements enthousiastes. Les spectateurs avaient été conquis. Ils avaient vibré au rythme du film, ils étaient devenus les membres de cet équipage interstellaire, ils avaient affronté ce monstre sanguinaire, et étaient morts dans des conditions atroces.
— Quel film ! lança Joanne. Et quelle créature !
— Mouais, répliqua Peter, plus nuancé. Elle était pas hyper crédible. Cette peau rose et sèche, ces touffes de poils disgracieuses, une toute petite queue pour les mâles, un sang rouge au pH neutre. Et puis leur manière de se reproduire, sans œuf, sans symbiote, sans percer la cage thoracique de l’hôte, par viviparité. Bizarre. En plus, comment ils pourraient organiser leur vie sociale sans reine ?
Joanne caressa la carapace noire et humide de son crâne et fouetta la porte d’entrée avec sa queue.
— Moi j’ai trouvé cette forme de vie plausible.
— Pfff. Les monstres, ça n’existe pas.
Dans un monde idéal…
Sympa ce petit texte 🙂 Il mériterait sa place dans « Fantomes et Farfafouilles ».
Sylvain,
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