J’étais fonctionnaire. Je venais encore de subir une énième restructuration de service
où la maîtresse du vice-président au transport, compétente comme un pigeon à moitié mort dans une rue parisienne, venait de me souffler la place de directeur délégué. On m’a uniquement laissé la
possibilité de subir les humiliations de cette pouffiasse. D’un autre côté, avec un marché du travail ultra-saturé et mon « léger » statut d’attaché territorial, je n’avais pas trop le
choix.
Et j’ai vu cette affiche dans le métro en rentrant chez moi. Pour les mondes martiens.
Je m’en souviens très bien, elle était un peu old school, on y voyait un astronaute admirant les étendues rougeoyantes sous un soleil couchant, seul. L’aventure, la vraie. Loin de cette
détestable bureaucratie terrienne. Où seules les qualités humaines seraient reconnues, pas les diplômes. Je n’ai pas hésité une seconde.
Depuis ce jour, assis toute la journée dans mon bureau sans fenêtre sous les ordres
d’une supérieure encore plus stupide que la précédente (elle couche avec le vice-gouverneur martien), je délivre des permis de libre-circulation aux astronautes qui vont admirer les étendues
rougeoyantes. Et qui ont le statut adéquates, eux.
Dans un monde idéal…
Les mondes martiens. Un nouveau départ. Une nouvelle vie.
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Quitter un endroit puant pour retomber dans la merde… Mh, pas glop. Mais rien n’empêche de voler une combinaison et d’aller le plus loin possible, enveloppé de poussière pourpre, étouffer le
sourire aux lèvres.
Toujours plus loin vers l’ouest… 😉
Où que tu ailles, quoi que tu fasses, tu seras toujours dans la meme merde 😛 Et tu auras toujours un supérieur incompétent au dessus de toi 😛
J’aime bien, ça fait un peu morale fataliste : où que tu ailles, quoique tu fasses, tu seras toujours dans la même merde 🙂 Faudra que je la recale un de ces jours (enfin, tout dépend du motant de tes droits d’auteur) 😉