Albin accéléra le pas. Il regarda fébrilement son chronomètre vital. Plus que deux minutes. Il serra les dents et
téléphona à Joanne.
— Tu es où ? lui demanda-t-elle aussitôt.
— Rue Péri, j’ai garé la voiture. Je n’arriverai pas à te rejoindre avant…
— Je m’en doutais. Je ne suis pas loin. Ne t’inquiète pas.
Le soulagement réussit presque à lui faire oublier sa colère. Tout ça à cause de cette maudite grève. Il
n’aurait dû prendre que deux jours pour faire ses adieux à sa famille, et, au lieu de ça, il avait été bloqué la semaine entière. Il n’aurait pas le temps de dire au revoir à l’amour de sa vie.
Moins d’une minute. Soudain, il l’aperçut de l’autre côté de la route.
— Joanne, je suis là !
Elle s’arrêta. Il traversa sans prendre garde.
— Attention ! lui cria-t-elle.
Albin se jeta sur le côté, un taxi le frôla et continua, comme si de rien n’était. Son chronomètre sonna. Penaud, il
monta sur le trottoir et la prit dans ses bras.
— Tu vas bien ?
— Je… Je ne suis pas sûr. Le chrono est arrivé à zéro. Je… Je devais mourir. J’ai… J’ai survécu…
Je…
Il s’effondra soudain au sol.
Rupture d’anévrisme.
Dans un monde idéal…
Miss Ko aime vraiment ça! 😉
Tu parles de toi à la 3ème personne maintenant ??? 😉
Excellent, comme d’habitude !
Et oui, c’est la grande leçon de cette nouvelle : on ne peut échapper à sa destinée !
😉
Enchanté de ton retour !
Bonne soirée .
Mdr, destin ou auto-persuasion ? ^^
Hé, hé. Pour que ce soit plus spectaculaire, j’aurais dû faire un truc du genre : et un piano lui tomba soudain sur a tête 🙂
Merci Dkjoe 😉
Je sais pas ce qui est pire, entre l’anévrisme, et le piano…
Les deux font « Cherche pas, tu peux pas y échapper », mais je trouve que le piano a quelque chose de… « Meme si t’es un bunker, y’a quelque chose qui va te tomber sur la tronche, tu le verras meme
pas venir ! » (a la « Destination Finale »)
Meme si dans un sens, l’anévrisme, c’est encore pire XD
Comme d’hab, un grand merci pour ces nouvelles qui nous font rire, réfléchir, et Imaginer :]
C’était comme ça que j’avais imaginé la nouvelle : on ne peut échapper à son destin (même si c’est une ficelle qui a déjà largement été exploitée, mais bon, je n’allais pas « sauver » mon héros, la nouvelle n’aurait pas été super spectaculaire 😉 )
Des fois. J’aime bien, ça fait comme si j’étais importante ^.^ Miss Ko te salut 😉
Hi, hi, c’est ce que je pensais, ça fait très « Mme la Duchesse a parlé ! » 😉
Oui, pis de toutes façons, tu sors souvent le mauvais coté, ou le côté ironique de mondes… qui auraient du être idéaux… C’est ça qui est kiffant 😀
Et que ton héros arrive à survivre… ça aurait été chiant, de toutes façons, mieux valait qu’il meure, pour notre bon plaisir 🙂
OMG WTF !
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J’ai vu ce fameux épisode à Roswell, mais du coup, Fry en a hérité un cerveau bien particulier 😉
Une boucle de causalité expliquée ici dans le fameux « paradoxe de l’écrivain » qui me plaît bien :
Hé, hé, oui, c’est plus rigolo quand il y a du sang, de la douleur, de la souffrance etc. 😉
La douleur (des autres) est tellement amusante… 🙂
Tiens, bientot, les gens se feront euthanasier 5 minutes avant que leur chronometre vital n’arrive en fin de course… Pour eviter de souffrir 😛
Hé, pas con ! Genre un pied de nez au destin : j’emmerde la mort, alors je me suicide 1 heure avant la fin de mon chronomètre…
Mais du coup, c’est impossible de se suicider car sinon le chronomètre l’afficherait… Y a un truc à voir, là… 🙂
Hum, pas si l’euthanasie n’emporte pas tout de suite la personne, mais l’endort, pour ne la tuer vraiment qu’au bout de quelques minutes…
Par contre, je serais curieux de voir ce que donnerait une petite expérience :
On place dans la même pièce, fermée à clef, une personne proche de la mort… Menotté, peut-être, pour ne pas qu’il se suicide… On pourrait même mettre une personne « éloignée de la mort », pour le
« protéger » de toute chute d’avion, de satellite météo, …
Question : si on va prendre l’avion et qu’on constate que son chronomètre vital n’indique plus qu’une heure… Cela voudrait dire que l’avion va se crasher… Du coup, on pourrait ne pas prendre
l’avion ! (encore qu’on puisse mourir de quelque chose d’autre dans l’heure)
Donc, il faudrait comparer son chronomètre vital avec celui de quelqu’un d’autre qui prendrait le même avion, pour voir si les heures de mort sont synchro…
Hum…
Hé, hé, on pourrait en faire pas mal comme ça, sur le mode du paradoxe temporel 🙂 Y a de la matière à écrire un bouquin de SF, et je vois que tu es bien parti 😉
Mais, mon cher, l’Ecriture, c’est ton domaine, je ne voudrais pas te le voler ;P
Non, moi je sais faire des sites, par contre ^^ Un site sur le paradoxe temporel, donc ? XD
Ah propos de paradoxe, y’en a un beau dans Futurama :
Fry remonte dans le temps et séduit sa grand mère. Il couche avec.
9 mois plus tard, la demoiselle accouche d’un fils… Ce bambin, une fois adulte, donnera naissance à un certain… Fry.
Fry est donc son propre grand père.
Je vois donc apparaître sur vos levres, cette expression, si souvent employée dans ce genre de cas : WHAT THE FUCK ??
héhé, forcement, ca te touche plus 🙂