Un monde idéal où le cerveau humain n’a plus de secrets

 

neurones.jpgLa vidéo s’arrêta sur une série de fondus flous, la lumière revint dans le tribunal. Une chape de plomb s’était abattue. Le procureur tendit un doigt osseux vers l’accusé, la tête
basse, recouverte par une multitude de timbres dermiques connectés à l’ordinateur manipulé par le médecin, et se lécha les lèvres avec bonheur. Ce procès complexe allait représenter les quinze
minutes les plus jouissives de sa carrière.

— Les séquences de la mémoire encéphale ont parlé. Je vous rappelle qu’elles ne souffrent d’aucune défaillance ni subjectivité.
Nous avons extrait en direct de la mémoire, du « disque dur » de l’accusé, une série d’images vues par ses propres yeux au moment des faits. La plus stricte et la plus affreuse
vérité.

Il s’approcha du jury populaire et posa ses poings sur la table.

— Non seulement l’accusé a forcé la femme de chambre à lui faire une fellation, mais il a également effectué une série
d’attouchements sur la standardiste, le concierge, et violé le barman qui, je vous le rappelle, est un nain, ainsi que Woofy, le teckel mascotte des employés de l’hôtel !

L’accusé jeta un coup d’œil furtif à son avocat. Qui se contenta de hausser les épaules, impuissant, vieille relique dépassée
par une justice en pleine mutation technologique.  

 

Dans un monde idéal…

 

 


5 réflexions au sujet de « Un monde idéal où le cerveau humain n’a plus de secrets »

    • Euh… Ben… Euh… Ce n’est pas possible parce que… Euh…
      Oh, c’est bon, hein ! Y en a marre, hein ! C’est impossible que le cerveau soit faillible ! 😉

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