3 heures du matin
Luc n’y arrivait plus. Il se releva de son lit, trempé par la sueur, et ouvrit les rideaux. La lumière l’aveugla.
Il sortit une cigarette du tiroir de la commode, s’échappa à l’extérieur par la porte-fenêtre et s’appuya sur le garde-corps du balcon en
fixant l’horizon avec des yeux fatigués. Le chien était aussi perturbé que lui, il se frottait à ses jambes en couinant.
Il inspira et expira la fumée bienfaitrice. Puis, il lança un regard à la bande éclatante qui barrait la moitié du ciel, et qui empêchait la
nuit de tomber sur la ville. Un soleil de midi, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Des centaines de miroirs spatiaux, loin, en apesanteur, qui s’assuraient que l’activité
de la métropole ne s’éteignait jamais : sécurité, rentabilité, économie. Et les trois quarts des habitants sous antidépresseurs et somnifères.
Luc jeta à la poubelle le kumquat qui était en train de mourir. Son dernier arbuste. Il n’avait pas tenu trois semaines.
Il se lova dans les draps. Peut-être arriverait-il à rêver d’un ciel obscur et d’étoiles.
Dans un monde idéal…
T’as vu l’éclipse ce matin ?
Bonne nuit sans lune . . .
Malheureusement, j’étais sous les nuages… ça ne changeait pas de d’habitude, d’ailleurs 😉
Et les étoiles filantes? Et les éclipses de lune? Et le plaisir de s’allonger dans l’herbe en regardant le ciel? Bientôt le lit sera directement installé sur le lieu de travail.
Il faut aller à la campagne pour ça. En ville, on est jeune, moderne. la nuit, c’est tellement 2010 😉
Finies aussi, les soirées en boîte 🙂
Pratique pour lire la nuit 🙂
Et pour le PC aussi, c’est moins fatigant pour les yeux 🙂