Sophia prenait bien garde à ne pas marcher sur les jointures des dalles de la zone piétonne, en plein centre-ville. Le froid piquait sa peau. Le vent asséchait ses yeux. Elle soupira
et leva les bras. Personne. Elle hurla.
Ce n’était que silence glacial, intense solitude. Absence complète de cette humanité. Qu’elle n’avait jamais vraiment comprise.
Qui ne lui manquait pas. La bêtise de ses collègues qui complotaient pour un bureau plus proche de la fenêtre, la difficulté à décrypter les méandres de l’esprit torturé de son petit ami, sa
famille qui ne savait que juger sans comprendre, la lâcheté quotidienne des autres.
Elle leva les yeux au ciel. Se perdit dans l’infini. Seule au monde. Les échos de ses pas montaient le long des façades. Elle
rit.
Et, tout autour d’elle, la foule glissait comme un banc de poisson, sans se soucier de cette folle qui fixait l’horizon en
souriant.
Dans un monde idéal…
On a tous ressenti un jour cette chose là 😉
ô temps, suspends ton vol…
😉
Le pire, c’est que je n’ai pas du tout pensé à ce poème en écrivant la nouvelle. Sûrement une réminiscence de mon esprit torturé 😉
Joli 🙂
Merci 😉 Allez, promis, bientôt, je reprends le pouet-pouet (ou alors, je vais commencer à écrire des poèmes et à montrer des photos de moi habillé en noir avec du maquillage en forme de larmes sur les joues… 😉 )
Ouais ! 😀
Coquinou… 😉
Je vois pas ce qui il y d’exceptionnel à être seul au monde. Il me suffit de faire une dizaine de minutes de marche, et je suis seul au monde. ça s’appelle la campagne. Mais vous ne devez pas
connaître ça, vous les urbains :p
Très belle nouvelle ceci dit 😉
Rha là là… Je te parle poésie, du sentiment de solitude dans la masse grouillante de l’humanité, et toi tu me parles de ce monde sauvage et intrépide où les gens parlent bizarrement, boivent du pinard à longueur de journée au bar en crachant sur les homos et les noirs, et font des choses sexuelles avec leurs cochons 😉
Merci 🙂 J’ai essayé de faire quelque-chose d’un peu différent 😉
Oh, non ! Pas des photos de toi habillé ! 🙁
Bon, OK, je serais nu, alors. Sur une croix du Christ. Avec des larmes noires le long de mes joues… 🙂
Je vois bien cette « folle »… Elle me ressemble parfois!… Ce monde grouillant vaut bien qu’on se crée une bulle de protection, non?
Oh oui, j’ai créé cette nouvelle justement dans cet état d’esprit 😉 Merci de ta visite !
J’aime beaucoup ! Surtout la dernière phrase « […] La foule glissait comme un banc de poisson[…] » J’adore cette image !
Merci, j’espère que tu l’aimes parce qu’elle n’était pas abominable 😉
Merci de ta visite ! Bien sympa, ton blog 🙂