Aventure Caraïbes ? C’est quoi ?
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L’humidité et la chaleur étaient à peine supportables, elles écrasaient les épaules et rendaient la progression difficile. Pourtant, Passe-partout se faufilait avec une dextérité hors du commun dans l’inextricable ensemble de lianes et d’herbes hautes qui constituaient cette jungle. Il bondissait sur les talus, sautait les ruisseaux, écartait sans ménagement les végétaux qui obstruaient sa route.
La petite troupe restait silencieuse, encore abasourdie par le déchaînement de violence auquel elle venait d’assister. Coco le perroquet s’était révélé un redoutable guerrier. Il avait à lui tout seul mis hors de contrôle un groupe de combat nazi farouche, fait pleurer de terreur des hommes durs comme des rocs, provoqué des morts douloureuses et barbares. Frederik-le-sanguinaire n’avait eu qu’à finir le travail, achevant des corps meurtris implorants une mort libératrice.
À la fin du carnage, Coco avait empalé les têtes des vaincus sur des pieux en bois taillés avec son bec, exceptée celle du pauvre Erwin Schouklov Graffeinmeyer qu’il avait jetée devant Passe-partout, triomphant d’un « COCO » bienheureux.
— Comment ça se fait qu’on ne les a déjà pas rattrapés ? se plaignit finalement Lara. J’ai les pieds en sang, mes chevilles ont doublé de volumes, j’peux plus avancer.
Passe-partout émit une grimace.
— Ils sont fanatisés. Et motivés, eux, par la quête du chocapic doré. Et puis, faut dire que tu n’es pas la mieux équipée pour faire un trek en forêt. Euh… On voit ton sein gauche.
Lara se dépêcha de remettre au mieux la bretelle de sa robe qui avait été arrachée.
— Et pourquoi tu n’as pas pris les chaussures de Denis Brogniart ?
— Coco !
Passe-partout jeta un coup d’oeil au perroquet qui voletait lourdement au dessus d’eux. Il avait encore un bout de boyau coincé dans le bec.
— Les pieds plus petits que moi…
— Et le colonel Erwin Choucou Heinrer ?
— Erwin Schouklov Graffeinmeyer, retorqua-t-elle en levant des yeux au ciel. C‘était des bottes, elles n’allaient pas avec ma robe.
— Et le…
— Bon, on va pas tous les faire non plus !
— Ce serait pour moi un honneur de vous aider, intervint Frederik. Désirez-vous que je vous fabrique une paire de gaudrioles dans une pièce d’étoffe que j’ai subtilisé à nos compagnons déchiquetés, ou…
Lara lui sauta directement sur le dos.
— Je savais que tu me comprendrais, toi ! Merci Fred ! Allez, hue Cocotte !
La petite troupe progressa ainsi une dizaine de minutes, suivant un petit sentier, montant, descendant, traversant des bosquets touffus, manquant de glisser sur les pierres ou les feuillages. Puis la piste s’arrêta nette. Passe-partout s’agenouilla au sol, toucha la terre de ses doigts, huma l’air, et se releva.
— Ils sont partis par là.
— Comment tu le sais ? Tu bosses dans un supermarché…
— Cinq mois à l’Auchan de Pougue-les-Echarmiers pour le bicentenaire de l’andouillette, alors, crois-moi, je retrouverai n’importe quoi n’importe où. Et puis, Chico nous a dit de suivre la route du chocolat.
— Et alors ?
Passe-partout pointa du doigt un immense panneau indicateur cloué à un tronc d’arbre.
— Ben, c’est suffisamment explicite. C’est quand même censé être un jeu pour les gamins.
— Coco ! Coco ! Danger !
Passe-partout leva un sourcil interrogateur, et se mit à observer les alentours. Rien. Il haussa les épaules, puis reprit la route. Soudain, un projectile lumineux surgit de nulle part et alla frapper Coco. Les plumes du perroquet s’enflammèrent instantanément. Un râle de douleur s’échappa de son bec et il s’écrasa au sol, mort, complètement carbonisé.
— COCO ! Nooooooooooon !
Un hurlement monstrueux envahit l’atmosphère, tandis qu’une forme à moitié invisible venait de se matérialiser au loin, dans les arbres.
Un Predator…
In loving Memory
Pauvre Coco… Tu resteras toujours dans nos coeurs…
LOL PTDR !
Un prédator, maintenant… Pas mal 😀
(pauvre coco T_T Fais moi penser à dresser mes chats au combat contre les nazis, ca pourrait servir si j’étais perdu dans une ile déserte infestée de nazis ^^ )
Je trouve qu’avec cette histoire, j’ai réussi à sublimer l’art littéraire : tout est cohérent, simple, et efficace. Et tu n’as encore rien vu, le Predator risque d’être un peu… spécial 😉
Et ne sois pas triste pour Coco, il est parti en brave…
Il reste pas un petit morceau de Coco? Même pas un pilon? R.I.P. Coco
Et je confirme, après avoir bossé à l’Auchan de Pougue-les-Echarmiers (même si je sais pas où c’est), et on peut retrouver n’importe qui n’importe où. En faite, c’est comme ça avec tous les
supermarchés à cause du bordel qu’il y règne.
Le supermarché, c’est clair que ça forme ! Je dois tous mes muscles magnifiques au remplissage de lessaive en rayon 🙂