Un monde idéal où GDF est l’entreprise la plus performante de l’univers

 

Frédéric et Sophia
s’effondrèrent au milieu des cartons de déménagement.

— Enfin chez nous !

— Ça caille ici, déclara Sophia.

Frédéric se releva péniblement et se dirigea vers la chaudière.

— J’ai fait le nécessaire pour l’ouverture du compteur GDF, par téléphone. Pratique.

Sophia s’étonna.

— Tu veux dire que tu n’as pas eu besoin de les appeler trente fois pour obtenir un rendez-vous cinq semaines plus
tard, un mardi entre 8 heures et 15 heures alors que nous travaillons tous les deux, pour une minable intervention de trois minutes ? Qu’il ne sera pas nécessaire de poireauter comme des
idiots en bas de l’immeuble, vu que la sonnette n’est pas en fonction, et que nous serons plantés magistralement ? Qu’il ne faudra pas rappeler encore vingt fois pour qu’ils daignent revenir
en urgence dans les quinze jours ? Que la seconde fois ils refuseront d’ouvrir le compteur parce que le tuyau de gaz est bouché ? Et qu’il ne faudra pas un troisième rendez-vous pour qu’ils
acceptent enfin de nous faire cracher une somme astronomique pour un peu de gaz ? Et que pendant ce temps nous aurions eu à vivre sans chauffage ni eau chaude alors qu’il fait 10 degrés et
qu’ils se foutent royalement de ça ?

Frédéric haussa les épaules.

— Ben non.

Et il appuya sur le bouton de la chaudière, une flamme bienfaitrice s’éleva derrière
la vitre. Et le chauffage se mit en route…

 

 

Dans un monde idéal…

 


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