Antoine détourna vivement la tête. L’haleine fétide de sa petite-amie avait enveloppé en moins d’une seconde la
cabine d’essayage.
Il bafouilla une excuse, sortit et referma le rideau derrière lui. La vendeuse l’intercepta immédiatement. Ses
cheveux gras coulaient le long de son front, une transpiration abondante et acide inondait son débardeur tâché, et elle traînait une vague odeur de pied dans son sillage.
— J’ai trouvé le second modèle…
Elle avait mangé du fromage à midi. Antoine la bouscula. Ce n’est que lorsqu’il put respirer à plein poumons l’air sain du boulevard embouteillé qu’il put ravaler la boule brûlante qui remontait de son estomac.
Il sortit une plaquette de chewing-gum de sa poche, probablement sa dernière, et se
laissa submerger par les arômes artificiels de menthe. Il avait de plus en plus de mal à s’en procurer. Tout comme du savon, du déodorant, de la lessive et du dentifrice…
Dans un monde idéal…
Antoine serra violemment les fesses quand il constata trois jours plus tard qu’une nouvelle grève aller affecter la ligne A du RER. Comment allait-il survivre ?
lol, le pauvre, pour le RER XD
( o/ Plus besoin de se laver 😛 )
Hmmmmm Pouvoir manger une bonne fricassée de crevettes à l’ail accompagné d’un beau gros morceau de fromage corse, aller dans le RER, et ne rendre des comptes à personne… 😀
Très joli texte.
n’hésitez pas à visiter mon blog :
Merci et bienvenue à toi 🙂 Par contre, tu n’es malheureusement pas sur le blog de Boulet ici, tu n’auras pas 100 000 visites chez toi en mettant un lien ici 😉
Ce serait dommage d’abîmer de si beaux savons avec de l’eau ! Bon week-end.
C’est vrai que la photo est bien sympa 🙂 Bravo au photographe (Guillaume Lavaure sur Flickr)