Lorsque le chef de projet cogniticien dévoila sa nouvelle I.A. à l’assemblée, il ne put s’empêcher d’éprouver un immense sentiment de fierté. Sourire accroché au visage, il se
lança dans un discours détaillant toutes les innovations :
> Un disque dur d’une capacité de stockage illimitée grâce à un procédé novateur d’effacement automatisé des données, en
fonction de leur importance ou de leur ancienneté, nommé « Souvenirs v6.8 ».
> Un système d’exploitation évolutif, adaptable et intelligent, capable d’apporter des réponses uniques et diversifiées aux
stimuli, grâce à des sous-programmes compilés par un noyau appelé « Émotions v9.98 ».
> Une incroyable aptitude à l’interaction avec d’autres systèmes (incluant des logiciels non compatibles dans leurs versions
natives, et même, des organismes biologiques) grâce au programme « Communication v4.67 ».
> Une panoplie de senseurs tactiles, visuels, auditifs, gustatifs et olfactifs, d’une précision extrême, gérée par un progiciel
sélectionnant, hiérarchisant et interprétant les informations, nommé « Perception v13.78 ».
> Une efficience maximale sur la mission confiée par l’opérateur grâce à un programme mono-tâche, appelé
« Concentration 3.86 ».
Devant l’assemblée conquise, il conclut son intervention en soulignant que les capacités merveilleuses de cette I.A. impliquaient
toutefois des mises à jour quotidiennes d’environ 8 heures, toutes les 24 heures, gérées par le centre MAJ nommé « Rêve 5.9 ».
Il alluma la machine, qui sortit de sa léthargie et pointa son capteur visuel sur le public. Elle orienta timidement son
haut-parleur vers Romuald, la seule personne que son programme de reconnaissance faciale identifiait.
— J’ai faim.
Dans un monde idéal…
Après trois ans de tests, le chef de projet cogniticien se rendit vite compte des limites de son système :
> Souvenir v6.8 effaçait régulièrement des données primordiales, conservait des informations futiles, et se montrait parfois incapable de transférer des données de la mémoire vive à la mémoire
morte sans dommages.
> émotions v9.98 bouclait régulièrement sur des variables empêchant un fonctionnement optimal, déprimant littéralement le système et allant même jusqu’à le faire planter.
> Communication v4.67 n’était pas aussi performant que prévu. Non seulement il n’arrivait pas à dialoguer avec les systèmes non-natifs, mais avait également énormément de mal à comprendre,
identifier, et réagir avec les systèmes similaires.
> Perception v13.78 interprétait de façon complètement erronée les données du senseur et semblait sélectionner les informations selon sa propre volonté selon des critères non objectifs.
> Concentration 3.86 était bourré de bug, et se faisait aisément s’écarter de ses tâches par des programmes parasites.
> Rêve 5.9 ne permettait une assimilation correcte des données qu’une fois sur deux, épuisant l’I.A. et troublant la gestion des focntions périphériques…
Ahah, il a inventé un chat ! XD
(ah, quoi que non… Un chat, c’est 20h de sommeil / jour :p)
Il a créé un homme… ou est l’innovation? lol
Pour un chat, il faut l’add-on « je détruis tout ce que je j’approche » et « je passe ma vie à bouffer et à râler » 😉
Le probleme c’est que les fonctions de déjections ratent leur coup une fois sur deux et finissent sur le sol plutôt que dans le dispositif prévu pour les y receuillir… (Litière 3.5)
Dis, le développeur de ton IA il s’appellerait pas Dieux, par hasard ? :p
Je voulais garder la porte ouverte –> Dieu qui créé l’homme ou –> l’Homme qui devient Dieu 😉
Ah, parce que ça existe les logiciels de concentration? Si j’avais su, je m’en serai fait équip… Oh, regarde, un chaton!
@ Aurélie : C’est vrai, la vraie innovation aurait été d’arriver à recréer une femme 😉
@ Hi, hi, c’est vrai qu’il est rigolo ce petit chat… oh regarde, une vidéo d’un mec qui gobe dix flamby à la suite !
haha, tant de technologie pour en revenir toujours aux fonctions vitales et primaires…. tel est l’humain 😀
😉